Les actions d’inclusion sociale
Ces actions sont destinées à développer les prérequis nécessaires à l’élaboration de parcours d’insertion pour les personnes ne pouvant accéder aux mesures d’insertion professionnelle ou au secteur de l’insertion par l’activité économique (IAE) comme inscrit dans le Pacte territorial pour l’insertion (PTI).
Elles constituent, en parallèle de l’accès au droit commun, une offre d’insertion mobilisable dans l’élaboration des CER, particulièrement destinée aux personnes accompagnées par les travailleurs sociaux du Département.
Par nature très diverses (ateliers de mobilisation, accompagnement psychosocial, aide financière, spécificités de certains publics), ces actions au nombre d’une vingtaine ont accueilli près de 3 000 personnes dont une grande majorité d’allocataires du RSA.
Le Conseil départemental a contribué en 2020 au financement ou cofinancement de l’ensemble de ces actions à hauteur de :
- 363 542 € pour les actions faisant l’objet d’un marché public, en cofinancement avec des crédits du Fonds social européen (FSE) ;
- 74 790 € pour les actions hors marché (dont 2 000 € de participation fonds d’aide aux jeunes - FAJ) ;
- 64 255 € pour la plateforme mobilité (dont 18 600 € de participation FAJ).
Les actions mises en oeuvre dans le cadre des marchés publics
Certaines actions font l’objet d’un marché triennal pour la période 2018-2020.
Les actions mises en œuvre dans le cadre des marchés ont été fortement impactées par la crise et les partenaires ont dû mettre en place de nouvelles modalités d’accompagnement.
Pour les actions collectives de type socialisation, le suivi des personnes bénéficiaires a pu se faire en gardant un contact téléphonique régulier. Certaines actions étaient en mesure de reprendre avant l’été en mettant en place des activités à l’extérieur ou en dédoublant les groupes. D’autres n’ont pas été en mesure de reprendre en raison des problématiques de santé des personnes accueillies (personnes dites vulnérables) et de la non-adaptation des locaux.
Les actions de suivi individuel ont pu continuer en proposant aux bénéficiaires de poursuivre les entretiens au moyen du téléphone. L’impact sur les suivis a été très hétérogènes, certains plébiscitant ce mode de communication, d’autres se fermant à ce mode d’intervention.
Les constats formulés à la fin de l’année 2018 quant aux problématiques identifiées (mobilité, savoirs de base et accès au numérique) restent d’actualité.
- Les savoirs de base
La population RSA se caractérise par une part conséquente de personnes disposant de qualifications inférieures à un niveau V et/ou ne maîtrisant que partiellement le français. Cette situation compromet la construction de parcours d’insertion cohérents et nécessite une offre de formation élargie et accessible.
- La plateforme mobilité
Ce dispositif présente une activité toujours conséquente. Deux problématiques restent néanmoins à discuter avec les partenaires : l’accès à la plateforme pour le public résidant en zone rurale et la liste d’attente pour l’accès à l’auto-école sociale. Des pistes de réflexion ont été initiées, néanmoins les rencontres initialement prévues au printemps 2020 n’ont pas pu se mettre en place.
- L’usage du numérique
L’introduction de temps de sensibilisation à l’usage du numérique dans certaines actions témoigne de l’importance de cet enjeu pour nombre de personnes en insertion. Elle permet une identification in situ de la nature des difficultés rencontrées : techniques, pédagogiques, culturelles, financières, etc. Si la mise en place du module d’accès au numérique dans certaines actions (notamment les actions de mobilisation et d’insertion - AMI) est indispensable au regard de l’accompagnement des publics, les modalités de sa mise en œuvre restent à travailler pour une meilleure appropriation par les prestataires. Une étude portant sur l’inclusion numérique a également été initiée par le Pôle emploi insertion dans le cadre du Pacte territorial pour l’insertion (PTI).
Les actions hors marchés.
Les actions financées hors marchés publics, majoritairement sous forme de subventions à des associations, ont pour vocation de compléter l’offre à destination des publics les plus éloignés de l’emploi. Il s’agit principalement de permettre à ces publics d’acquérir des savoirs de base et de permettre une socialisation via des actions de groupe.