La parole des groupes politiques
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Une journée internationale des droits de l’enfant particulièrement riche en Haute-Vienne
Le 20 novembre dernier, s’est tenue à la Faculté de lettres de Limoges la conférence annuelle de l’Observatoire départemental de la protection de l’enfance. Organisée par le Conseil départemental, cette journée a permis à près de 400 professionnels de ce secteur de se retrouver pour évoquer un thème d’actualité « entre vulnérabilité et potentialités : accompagner les enfants en protection de l’enfance dans la construction de leur vie affective et sexuelle ». Un sujet auquel est confronté de plus en plus souvent l’ensemble des professionnels intervenant en matière de protection de l’enfance mais aussi un sujet sensible et complexe à traiter. Ainsi, ce temps d’échanges a été l’occasion d’enrichir les pratiques des participants et de leur permettre notamment de mieux accompagner les jeunes suivis dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance.
Au cours de cette journée, j’ai tenu à rappeler que le Département avait fait le choix politique d’accorder sa priorité à la protection de l’enfance. En dépit d’une situation financière difficile, il consent à de nombreux efforts pour prendre en charge dans les meilleures conditions les jeunes qui lui sont confiés, en consacrant à l’Aide sociale à l’enfance le premier poste budgétaire de notre collectivité. Ce sont encore récemment 2 Maisons d’enfants à caractère social (MECS) qui ont été créées ainsi que la mise en place d’un « référent éducatif prévention » ayant pour mission d’accompagner les familles dont les enfants susceptibles d’être placés.
Face à l’augmentation constante du nombre d’enfants à accueillir - plus 50% depuis 2019, 1350 jeunes placés actuellement-, notre collectivité est sans cesse à la recherche de solutions pour répondre à cette évolution. Il y a d’autant plus urgence à agir que les jeunes confiés souffrent de multiples vulnérabilités (éducatives, médicales, psychologiques) nécessitant le plus souvent un travail partenarial conséquent avec d’autres acteurs du secteur tels que les services de pédopsychiatrie ou l’éducation. Or, ces derniers sont en difficulté, ce qui les empêche de remplir avec efficacité leurs missions et réduire à néant le travail mené par nos travailleurs sociaux.
C’est pourquoi, le Conseil départemental a pris l’initiative d’ouvrir dès janvier 2026 une Maison de répit destinée aux enfants en grande souffrance. Ils bénéficieront au sein de cette structure d’une attention particulière. Notre préoccupation première est bien de protéger nos jeunes en danger ou risquant de l’être.
Gulsen Yildirim, Vice-Présidente en charge de l’enfance, de la famille et de la démocratie sanitaire
Publié le 9/12/2025
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De l'eau dans le gaz
Le conseil d'administration de GRDF a décidé d'allonger de 45 à 100 ans la durée de vie des conduites de gaz des immeubles collectifs. Ces allongements vont mettre à mal la sécurité de la distribution du gaz sur l’ensemble du territoire. Les consommateurs ont déjà payé le renouvellement des réseaux via la ATRD, taxe qui représente les coûts d'acheminement du gaz. Il faut dénoncer un sous-dimensionnement des équipes débouchant sur les délais d’intervention qui, en cas de problème, vont passer de 30 à 60 minutes. Les intervenants seront basés à Limoges, le site de Saint-Junien devrait, par exemple, fermer. Nous rappelons que les collectivités territoriales sont propriétaires des réseaux de distribution de gaz, dont elles confient à GRDF la prise en charge via un contrat de concession. Alors quid du service sur l’entretien des concessions ?
Pierre Allard, Président du groupe ADS-PCF et Apparentés
Publié le 9/12/2025
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La nécessité d’un nouvel acte de décentralisation
À l’heure où la crise politique fragilise nos institutions, les collectivités locales apparaissent aux yeux des concitoyens comme un véritable pôle de stabilité.
Cette situation traduit une crise de représentativité de l’Etat. Les tensions sociales, les violences urbaines, les défiances croissantes envers les forces de sécurité ou les symboles de l’Etat sont les signes d’un pouvoir trop centralisé.
Sur le terrain, nous sommes les premiers témoins du malaise démocratique profond et d’une demande de proximité, de clarté et d’efficacité.
Nous devons revenir à l’esprit premier de la décentralisation qui consiste à rapprocher les décisions politiques des citoyens en donnant aux collectivités compétentes les marges de manœuvre nécessaires.
Or, aujourd’hui, nous ne disposons plus de ces dernières, faute d’autonomie financière, faute de leviers fiscaux et faute d’une compensation juste et pérenne des décisions de l’Etat qui impactent nos dépenses.
Groupe Union de la Droite, du Centre et Indépendants
Publié le 9/12/2025