7 220 kilomètres de cours d'eau
230 captages d'eau
souterraine
10 captages d'eau
de surface
580 stations d'épuration
laHaute-Vienne, c'est…
ANALYSE
"Les sécheresses, que tout le monde a pu
constater, sont de plus en plus longues
et leur effet est visible. Sur le bassin
de la Vienne, en 2019, près de 40 % des
cours d'eau faisant l’objet d’un suivi des
écoulements ont présenté un assec, c'est-
à-dire, se sont retrouvés sans eau ! Et au
cours des dix dernières années, les débits
moyens des mois d’août, septembre et
octobre ont chuté de 50 % par rapport
à ceux des 60 dernières années ! Pour
permettre aux collectivités de réagir,
il est nécessaire de mieux connaître ce
qui se passe en tête de bassin, c'est-à-
dire là où naissent les cours d'eau : en
Creuse, Corrèze et Haute-Vienne autour
du plateau de Millevaches, une zone clé
de 2000 km² est irriguée par 2900 km de
rivières. Nous devons approfondir nos
connaissances pour gérer ce véritable
“capital hydrologique” qui nous confère
une responsabilité vis-à-vis de l’aval. Pour
cela, la bonne échelle est celle du bassin
versant. Celui de la Vienne s'étend sur huit
départements et 856 communes, jusqu'à
Chinon sur la Loire. L'étude que nous venons
de lancer s'inscrit ainsi dans une stratégie
d'anticipation des risques à venir."
STÉPHANE LORIOT
DIRECTEUR DE L'ÉTABLISSEMENT PUBLIC TERRITORIAL
DU BASSIN DE LA VIENNE
“LECHANGEMENT CLIMATIQUE
EST UNERÉALITÉ SUR
LE BASSINDE LA VIENNE”
Les têtes de bassin versant
limousines sont des territoires de
moyenne montagne, des espaces
ruraux majoritairement agricoles
mais également occupés par des
espaces forestiers. C’est au cœur
de ces têtes de bassin que naissent
les ruisseaux. Ces cours d’eau sont
reliés les uns aux autres et associés
à un réseau de zones humides et
d'eaux souterraines peu profondes.
Le fonctionnement de ces milieux
est complexe et leur connaissance
est à approfondir. Une meilleure
compréhension du cheminement
de l’eau au sein des têtes de bassin
permettra d’orienter les politiques
de gestion de ces espaces, dans un
contexte de changement climatique.
Car en plus de leur importance pour
la préservation de la biodiversité,
les têtes de bassin versant ont
une influence sur le cycle de l’eau
et sa qualité et rendent donc
de nombreux “services”. L’enjeu
est d’autant plus grand pour un
territoire comme la Haute-Vienne,
qu’elle est située en tête de bassin.
Les actions qui y sont menées ont
donc un impact sur les territoires en
aval. Soutenu par le Département,
le lancement d'une étude par
l’Établissement public territorial du
bassin de la Vienne et le Bureau de
recherches géologiques et minières,
va permettre de mieux appréhender
les fonctionnalités hydrologiques
des têtes de bassin versant au cours
des cinq prochaines années, pour
fournir de précieuses données.
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Comprendre
le fonctionnement
hydrologique
des têtes de bassin
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HAUTE-VIENNE, LE MAG #166
/ DOSSIER