HVMG-161-BAT2 - page 14

Dans laMaison Fedon, à Razès, on
est apiculteur de père en fils depuis
1960. Aujourd'hui, nous sommes
cinq équivalents temps plein (ETP) :
trois apiculteurs, deux saisonniers
aumoment des récoltes et une
personne sur la valorisation et la
commercialisation. Avec 1 800 ruches
sur 100 emplacements (et l'objectif
d'arriver bientôt à 2000 ruches), nous
sommes en développement et toujours
à la recherche de nouveaux lieux pour
installer nos ruchers. Lorsque le Conseil
départemental a proposé demettre
à disposition d'apiculteurs certains
de ses terrains, j'ai repéré qu'il y avait
un emplacement possible autour du
lac de Saint-Pardoux. J'ai déjà des
ruches sur ce secteur que je connais
bien, et l'emplacement était bien
positionné par rapport àmes circuits
de déplacement habituels. C'est un lieu
accessible, où les abeilles ne gêneront
personne. Je compte y récolter du
miel de fleurs sauvages fin juin-début
juillet et dumiel de châtaignier un peu
plus tard. En contrepartie, il m'est
demandé d'intervenir dans les écoles.
Ce deal me va très bien ! Je le faisais
déjà à Razès où j'habite. Dans le
cadre de la convention passée avec
le Conseil départemental, je viens
d'en faire une à l'école de Saint-
Symphorien-sur-Couze. J'explique
aux enfants comment vivent les
abeilles, leur rôle dans la pollinisation,
les effets sur la biodiversité et je leur
fais goûter les produits de la ruche...
Dans un second temps, j'espère pouvoir
organiser une visite de lamiellerie...
THIERRY FEDON
APICULTEUR À RAZÈS, MAISON FEDON
TÉMOIN
APICULTURE
LA FILIÈRE SOUTENUE PAR LE DÉPARTEMENT
Le déploiement de ruchers sur le patrimoine départemental s'insère dans un
dispositif plus large en faveur de l'apiculture. Il y a un an, la filière apicole a été
confrontée à des difficultés conjoncturelles
notamment liées à des conditions météo-
rologiques défavorables. Ces difficultés
s'ajoutent à l'impact cumulé de l'usage
de pesticides. D'un autre côté, l'abeille
présente un potentiel de développement
important, principal pollinisateur, elle est
essentielle pour les cultures. Le Conseil
départemental est donc intervenu par
des aides financières aux apiculteurs,
élargissant des dispositifs déjà existants.
Mais au-delà, il a voulu montrer tout son
intérêt pour le secteur en proposant à des
apiculteurs de venir installer leurs ruches
sur les terrains qu'il possède, en particu-
lier sur ses espaces naturels. Un courrier
a été envoyé en avril dernier aux profes-
sionnels du département pour leur faire
la proposition. Deux d'entre eux ont aussi-
tôt répondu présents. Et c'est ainsi que 24
ruches sont arrivées à Saint-Pardoux et 12 autres à l'étang de La Pouge. En échange,
les apiculteurs s'engagent à proposer des animations dans les écoles. Une manière
de relier préoccupation environnementale, économie locale et pédagogie.
“EN ÉCHANGE DU
TERRAIN FOURNI PAR LE
DÉPARTEMENT, J'INTERVIENS
DANS LES ÉCOLES”
"Nous espérons
qu'il y aura d'autres
installations de ruchers.
C'est une action qui
permet à la fois de
manifester le soutien
du Département
à la filière,
tout en préservant
la biodiversité."
Ludivine Tinlot,
technicienne
environnement
au Département
Ça va butiner dans les forêts ou dans les prés, propriétés
du Département. L'idée a été votée en assemblée plénière
en 2018. Depuis, les premières ruches sont arrivées autour
du lac de Saint-Pardoux.
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