RD 941 – reconstruction d’un mur de soutènement du Pont Neuf à Limoges

Présentation de l’ouvrage

Le Pont Neuf à Limoges est le plus ancien pont de l’époque moderne de la ville permettant de franchir la Vienne et de relier rive droite et rive gauche. Construit en 1839, il supportait à l’origine la route nationale allant de Limoges à Clermont-Ferrand. Il a été élargi en 1968 pour supporter 5 voies de circulation et un trafic très important, s’agissant de l’axe principal d’accès au centre-ville. Le Département en a reçu la gestion en 2006 lors du déclassement de la route nationale n° 141.

Cet ouvrage en maçonnerie de pierres de taille, mesure 100,00 mètres de long et sa largeur entre garde-corps est de 19,60 mètres. Il est composé de trois arches en plein cintre de 20,00 mètres d’ouverture et séparées par des piles de 3,50 mètres. De plus, deux arches latérales de décharge en site terrestre, de 3,00 mètres d’ouverture, sont positionnées sur chaque rive. Elles permettent le passage de voies communales.

Il supporte un trafic moyen de 40 000 véhicules par jour tous sens confondus (comptage mars 2019), permettant des échanges locaux, de transit ainsi que le passage régulier de transports exceptionnels.

Affaissement du mur de soutènement en rive gauche amont

Les inspections régulières réalisées depuis sa prise en charge par le Département ont mis en évidence quelques faiblesses de cet ouvrage, sans mettre en cause sa pérennité, notamment des dégradations sur les murs supportant les remblais d’accès de part et d’autre, probablement en lien avec le système racinaire des platanes qui bordaient autrefois la voie.

Cependant, les importantes précipitations du mois de janvier 2021 ont provoquées l’effondrement partiel du mur de soutènement en about d’ouvrage du côté de l’avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny.

Afin de sécuriser le site et pour éviter que la situation ne s’aggrave, les pierres de couronnement du mur ont été enlevées à titre préventif pour limiter son poids et éviter un nouvel effondrement. Des bâches ont également été posées pour protéger l’édifice des intempéries dans l’attente de sa remise en état.

La zone a été balisée par la pose de barrières, sachant que les trottoirs et l’arrêt de transport ont été maintenus. Seul l’accès à la rampe qui permet aux piétons de cheminer jusqu’aux bords de Vienne a été fermé. Les dégâts n’ont pas eu de conséquence sur la circulation sur la RD 941 (avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny).

Une étude de reconstruction du mur a été immédiatement engagée et a permis de mettre en évidence que l’ouvrage avait été érigé sur des fondations superficielles au niveau des remblais d’accès et qu’aucun dispositif de drainage et d’évacuation des eaux n’avait été mis en œuvre à l’arrière de la structure.

Projet de réparation

Le projet de réparation intègre la déconstruction de la structure existante sur environ 36 mètres, la mise en œuvre d’une fondation profonde par micropieux (supérieure à 15 m de profondeur) et la réalisation d’un mur en béton armé muni d’un parement de pierres maçonnées en réutilisant si possible les pierres existantes.