HVMG-156 - page 13

ENFANT EN DANGER ? En parler, se faire aider, prévenir
Toute personne
ou tout professionnel
119
CDIP
Cellule Départementale
des Informations Préoccupantes
peut contacter le
La CDIP enregistre
l’information et assure
la première analyse
Situation déjà connue
ou absence de danger :
classementavectransmission
àlaMaisonduDépartement
pourinformation
Situation d’une
extrême gravité :
signalementauProcureur
delaRépublique
Situation nécessitant
une évaluation :
transmissionàla
MaisonduDépartement
pourévaluation
ou
05 44 00 11 84
+
de contacts
en bas de page
pour informer la
Sans suite
Procédure
administrative
Procédure
judiciaire
L’information n’est pas préoccupante, elle est classée sans
mesure spécifique
Accompagnement social, économique et familial
Aide financière et suivi de la gestion du budget
Aide éducative à domicile
Accueil provisoire en famille d’accueil ou en établissement
Action éducative précoce
Enquête de police
Mesure judiciaire d'investigation éducative
Tiers digne de confiance
Action éducative en milieu ouvert
Placement judiciaire
Objectifs :
Repérer le danger ou le risque de danger
Proposer l’aide la mieux adaptée à la situation
La Maison du Département
évalue la situation
La CDIP, cellule départementale des informations préoccupantes, centralise
toutes les alertes adressées au 119, le service national d'accueil téléphonique
de l'enfance en danger, ou émanant d'autres sources (hôpitaux, Éducation
nationale, services sociaux…). Ces “informations préoccupantes” font l'objet
d'un traitement immédiat par la petite équipe de trois personnes dirigée
par Jean-François Germaneau. “
Après vérification de l'information, notre
travail est, au regard des difficultés identifiées, d'engager un travail avec
la famille en vue de trouver des solutions adaptées.
” Carences éducatives,
maltraitance, absentéisme scolaire font partie des problèmes récurrents.
En 2017, la cellule a ainsi géré 1 276 procédures. Parmi elles, près de 300 ont
fait l'objet d'un signalement au procureur de la République et plus de 900
ont été transmises aux Maisons du Département où le relais, sur le terrain,
est pris par les quelque 100 assistantes sociales qui maillent le territoire.
Ce qui est important
, explique Jean-François Germaneau,
c’est de pouvoir
intervenir le plus en amont possible dans une situation préoccupante. Il ne
faut donc pas hésiter à en parler et à se faire aider. C'est essentiel !
Repérer pour
prévenir à temps
En tant qu'assistante sociale de secteur sur
Saint-Junien, j'interviens dès lors qu'une
information préoccupante a été identifiée
et validée par la CDIP. Cette dernière
nous alerte. Notre première démarche est
d'établir un échange avec la famille pour
amorcer le processus d'évaluation. Nous
n'arrivons pas pour faire du contrôle, mais
pour voir comment améliorer la situation.
Nous ne sommes pas là pour juger. Dans
la majorité des cas on arrive à travailler
avec la famille, à lui proposer une aide en
cohérence avec le risque et à voir comment
elle-même peut être mobilisée dans cette
démarche. Selon la gravité de la situation,
notre panel de propositions va d'une aide
éducative à domicile jusqu'à un éloignement
et un placement hors de la famille, qui passe
par le juge. Mais, dans la mesure du possible,
nous essayons toujours de passer un contrat
avec la famille plutôt que de judiciariser.
FRANCINE YONNER
ASSISTANTE SOCIALE, MAISON DU DÉPARTEMENT DE
SAINT-JUNIEN
ANALYSE
“NOUSNESOMMESPASLÀ
POURJUGER”
Depuis 2007, existe au sein du département une cellule
spécialement dédiée à l'enfance en danger.
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HAUTE-VIENNE, LE MAG #156
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