Page 44-45 - rapport CG87 2012

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Voirie départementale
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Les déplacements
SE DéPLACER EN TOUTE SÉCURITÉ
La gestion du domaine public routier
départemental est l’une des compétences
obligatoires des Conseils généraux. Pour la
Haute-Vienne, ce sont près de 4 000 km de
routes, 900 ouvrages d’art et 6 200 m² de murs de
soutènement dont le Département doit assurer
la pérennité et l’amélioration.
Veiller à l’entretien régulier du patri-
moine routier et à son amélioration
Les routes se détériorent au fil du temps du fait
de la circulation, notamment de celle des camions,
mais aussi des phénomènes météorologiques
(
voir le zoom sur les barrières de dégel). Chaque
année, ce sont environ 400 km de routes qui sont
traitées au minimum par une nouvelle couche de
roulement, mais aussi par l’amélioration de la si-
gnalisation et des équipements de sécurité et le
confortement des ouvrages d’art. Des travaux
plus importants de renforcement de la structure
des chaussées peuvent être décidés au cas par
cas. En 2012, ce sont 12,3 millions d’euros qui ont
été votés par l’Assemblée départementale pour
ces travaux de grosses réparations du réseau rou-
tier. Ces routes nécessitent également un entre-
tien courant régulier (fauchage des accotements,
élagage des plantations, curage des fossés, viabi-
lité hivernale, …) pour un montant de 1,7 millions
de crédits de fonctionnement en 2012.
Au-delà du maintien d’un bon niveau de service,
une part importante du budget voirie (2,5 millions
en 2012) est consacrée à l’amélioration du
réseau : élargissement de routes, aménagements
de carrefours et plus exceptionnellement routes
entièrement nouvelles. C’est dans ce programme
d’améliorations que le Département a engagé la
création d’aires de covoiturage.
Développer les aires de covoiturage en
Haute-Vienne
Le développement du covoiturage, objectif
fort de l’agenda 21 départemental, passe
nécessairement par la mise à disposition d’aires
spécifiques permettant le stationnement des
véhicules en toute sécurité.
Ainsi, l’année 2012 a vu la réalisation d’une
première aire de covoiturage à proximité de
l’échangeur 26 de l’autoroute A20 sur le territoire
de la commune de Saint-Sylvestre. Située au droit
du carrefour entre les routes départementales
n°5 et n° 220, elle offre une vingtaine de places
de stationnement.
Un schéma directeur validé en Commission
permanentedu12mars2012préfigurelalocalisation
desaménagementsdontlaréalisationserapoursuivie
danslestroisannéesàvenirpourunmontantannuel
de 150 000 €.
Il s’appuie sur un certain nombre de parkings
existants sur des espaces publics communaux
(20
projetés) ou en bordure du réseau routier
départemental ainsi que sur des nouvelles aires à
créer dites « en site propre » (10 projetés).
Leurs localisations tiennent compte de plusieurs
paramètres :
la proximité immédiate d’un axe routier
majeur,
une densité de population importante sur le
secteur concerné,
le nombre de véhicules stationnés dans le cas
d’une aire « sauvage »,
la desserte éventuelle par une ligne de
transport.
Le Conseil général maintient sa volonté d’investir
dans sonréseauroutier : démarragedes travauxde
la déviation de Mézières-sur-Issoire et lancement
de nombreuses études préalables concernant
des projets ambitieux à moyen et long terme
(
liaison RN 21 – RD 20, liaison Saint-Yrieix – A20,
déviations de Feytiat et Panazol, aménagement
de la RD 704).
ZOOM SUR
La nécessité des barrières de dégel
Lors d’hivers exceptionnellement froids, suivant l’épaisseur
plus ou moins importante des structures de chaussées, la
profondeur du gel peut atteindre le sol naturel. Lors du
dégel, c’est la plaque de sol naturel située juste sous la
base de la structure de chaussée qui dégèle en dernier.
Elle empêche l’eau des couches supérieures dégelées de
s’évacuer.
Les matériaux de la chaussée sont décompactés et pris en
sandwich entre les roues des véhicules et le sol gelé.
La chaussée n’a alors plus la « portance » lui permettant
de supporter la circulation des poids-lourds. C’est la raison
pour laquelle le gestionnaire du réseau routier peut décider
la mise en place de « barrières de dégel » : certaines routes
sont interdites de circulation aux poids lourds de plus de
12
tonnes, voire de plus de 7,5 tonnes jusqu’à ce que ces
routes aient retrouvé une portance minimale.
L’hiver 2011/2012 a connu une période exceptionnelle au
mois de février : les chaussées ont gelé jusqu’à 50 cm de
profondeur. Ainsi, décision a été prise d’activer les barrières
de dégel le vendredi 17 février. Un suivi rigoureux et
journalier des déformations de chaussées « référentes»
a permis de limiter au strict nécessaire cette contrainte,
ayant de grosses conséquences économiques, les barrières
ont été levées à l’ouest de l’A20 dès le 22 février à 8h et à
l’est de cet axe le 24 février à 8h.
Lesbarrièresdedégelontainsimontréleurefficacité:lesdégâts
d’hivern’ontpasexcédéceuxattenduslorsd’unhiverordinaire.
Les services du Département ont d’ores et déjà tiré les
leçons de cette expérience afin de diminuer encore les
contraintes imposées à l’économie locale lors d’un prochain
épisode de grand froid prolongé en simplifiant les systèmes
de dérogation et en introduisant des tronçons libres de
courte distance quand ils permettent de desservir des
activités économiques à proximité immédiate du réseau
principal libre.
ORGANISER DES TRANSPORTS COLLECTIFS
ADAPTéS
Le Département a en charge l’organisation des
transports routiers non urbains de voyageurs, des
services de transport à la demande et des transports
scolaires (hors périmètre de transport urbain de la
communautéd’agglomérationdeLimogesMétropole).
Cette compétence se traduit en Haute-Vienne par un
budget de 19,4 M€ en 2012.
Le Département définit la politique de transport, puis
choisit après appel d’offres les sociétés exploitantes
qui mettront en œuvre les services, ou bien les confie
à la Régie Départementale des Transports de la Haute-
Vienne (RDTHV).
Pourl’essentiel,troisréseauxdetransportsdépartementaux
coexistent :
les lignes régulières, regroupées au sein du réseau
«
Haute-Vienne en car »
,
ouvertes à tous les usagers ;
les services de transports scolaires
qui
sont destinés uniquement aux élèves (de l’école
maternelle au lycée) et qui complètent l’offre des
lignes régulières pour ces usagers ;
des services de transport des élèves et des
personnes handicapées.
Le Conseil général pratique une politique tarifaire
très attractive pour tous les usagers de ses transports
publics :
un tarif unique de 2 € par trajet sur le réseau Haute-
Vienne en car,
complété d’abonnements permettant
d’obtenir des réductions jusqu’à 50% ;
un abonnement scolaire subventionné,
avec une
participation familiale représentant moins de 7% du
coût du transport pour les élèves qui respectent la
carte scolaire de leur commune.