Edito
C’est une obligation faite par la loi, à l’article
L. 3121-21 du CGCT, que de présenter ce
rapport annuel d’activités des services,
photographie la plus fidèle possible de
l’activité de la collectivité. Cette année, il
prend une importance particulière, car à
l’heureoù j’écris ces quelques lignes, comme
l’on dit dans la presse, le gouvernement
semble s’apprêter à supprimer les Conseils
généraux.
Dans ce climat d’incertitude générant anxiété et peut-être
incompréhension chez les agents territoriaux, il convient
d’autant plus de souligner les efforts significatifs engagés
et menés à bien en 2013.
Après la décision prise lors du vote du budget primitif
d’augmenter de 15,5 % les dépenses d’investissement,
dès le 9 mars, lors d’une matinée de réflexion des élus
avec les professionnels du bâtiment, des travaux publics
et de la banque sur le thème “Investir, c’est préparer
l’avenir et soutenir l’emploi”, la décision avait été prise
de mobiliser 64,8 millions d’euros dès le BP 2013, portés
en cours d’année à 66,4 millions d’euros, en direction des
équipements départementaux directs bien sûr, routes
collèges notamment, mais bien évidemment aussi de
l’aide aux communes et intercommunalités. La réalisation
de ces programmes en 2013 a été faite à 98,5 % pour
les équipements directs départementaux par rapport à
l’inscription au BP, un chiffre qui se passe de commentaires,
et à 84,9 % pour les subventions d’équipement aux tiers.
L’implication exemplaire des services, ainsi que la montée
en puissance de l’ATEC, lancée seulement fin 2012 mais vite
identifiée par les communes et intercommunalités comme
partenaire indispensable car efficace, ont constitué les
pierres angulaires de cette réussite.
Dans le même temps, dans un contexte économique et
social toujours très dégradé, le Département a continué
d’assumer sa mission de soutien des plus fragiles touchés
par la précarité et les difficultés dues à l’âge ou au handicap.
C’est ce double rôle de dynamisation d’une partie du
tissu économique par la commande publique à un bout
de la chaîne, et d’organisation des solidarités sociales et
territoriales à l’autre, qui fait le sel et l’originalité de nos
missions : nous pouvons légitimement en être fiers.
A la place qui est la mienne, je mettrai tout en œuvre pour
éviter le délitement de cet édifice solide et équitable bâti
en trente et un ans de décentralisation, pour répondre
au plus près aux besoins de nos concitoyens et au
développement de notre département.
Marie-Françoise Perol-Dumont
Présidente du Conseil général de la Haute-Vienne