HAUTE-VIENNE, LE MAG #193 I ÉDITO 3 “ Les espaces naturels sensibles : un atout multicanal pour la Haute-Vienne” Jean-Claude Leblois Président du Département de la Haute-Vienne Alors que la saison estivale s’ouvre tout juste, la Haute-Vienne nourrit de belles ambitions en termes d’attractivité touristique. Il faut dire qu’avec 3,4 millions de visiteurs accueillis l’an dernier, chacun a désormais pris conscience des atouts de notre département dans ce secteur hautement concurrentiel. Le Conseil départemental, avec l’ensemble des acteurs touristiques locaux, au premier rang desquelles les Communautés de communes, œuvre pour promouvoir un tourisme authentique, nature, durable et pour soutenir la fréquentation, porteuse de retombées économiques et d’emplois. Je vous invite à lire notre dossier pour tout savoir des dernières actions menées en la matière. Si la Haute-Vienne attire, c’est sans aucun doute grâce à son environnement préservé, ses paysages naturels, ses rivières et lacs... Dans ce domaine également, le Département agit en aidant par exemple les travaux d’aménagement, de nettoyage et de protection des cours d’eau, ou via les travaux de protection et valorisation des espaces naturels sensibles – ENS – qu’il mène régulièrement, comme l’an passé au Mont Gargan ou à l’étang de la Pouge où une haie nourricière a été plantée autour du nouveau parking visiteurs. Mais au-delà de leur intérêt touristique, ces espaces naturels constituent avant tout des réservoirs de biodiversité qu’il faut préserver. Les Départements sont pour cela l’échelon efficient. Il y a quelques jours, je présentais sur ce sujet une motion des Départements de France aux Assises nationales des espaces naturels sensibles. Face au constat de la perte massive de biodiversité, de l’effondrement des espèces, de la pollution des captages en eau potable, de la disparition des haies et de l’érosion des sols, nous alertons, via cette motion, sur les impacts duchangement climatique. Ils remettent en cause à la fois l’équilibre et la santé des milieux, eux-mêmes nécessaires aux activités et à la vie humaine. Pour une action locale efficace de préservation de la biodiversité, j’ai plaidé pour le renforcement du rôle des Départements sur la protection des captages en eau, des zones humides et de façon plus générale des espaces naturels pour la mise en œuvre de modes de financement et de moyens adaptés aux enjeux. En attendant, la Haute-Vienne continuera de mobiliser ses compétences pour la préservation des ENS, atouts majeurs dans l’éducation à l’écologie et au respect du vivant.
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