Haute-Vienne le mag n°192 - Mai 2025

GROUPE UNION DE LA DROITE, DU CENTRE ET INDÉPENDANTS SARAH GENTIL Présidente du groupe, Conseillère départementale du canton de Limoges 6 GROUPE ADS-PCF ET APPARENTÉS PIERRE ALLARD Président du groupe, Conseiller départemental du canton de Saint-Junien GROUPE PS, APPARENTÉS ET CITOYENS STÉPHANE DESTRUHAUT Président du groupe, Conseiller départemental du canton de Limoges 3 HAUTE-VIENNE, LE MAG #192 I TRIBUNES LIBRES 23 Budget : des choix et leurs conséquences Nous déplorons que notre collectivité ne poursuive pas en 2025 son accompagnement auprès des communes et des communautés de communes de la Haute-Vienne au même niveau d’engagement qu’en 2024. En effet, ce sont 14,2 millions d’euros que la majorité départementale a inscrit au budget soit une diminution de 2,4 millions d’euros par rapport à 2024. Ceci nous parait incohérent dans un monde rural qui ressent déjà un profond sentiment d’abandon. Aussi, sans le concours du Département de nombreux projets communaux et intercommunaux ne verront pas le jour. Nous regrettons que par ces arbitrages budgétaires la majorité départementale n’ait pas su protéger notre département et ses habitants de coupes qui s’annoncent encore plus importantes à l’avenir. PLF 2026 : vers une année blanche ? Pour l’élaboration du prochain budget de l’État, plusieurs pistes sont évoquées afin de faire 40 milliards d’euros d’économies. Parmi elles, celle d’une année blanche sur certaines prestations sociales. Si certaines d’entre elles, telles que le RSA ou encore l’allocation aux adultes handicapés (AAH) sont habituellement revalorisées en fonction de l’indice des prix à la consommation, l’idée serait de ne pas les indexer sur l’inflation comme le prévoit la loi. Faire un effort supplémentaire, comme le souhaite le ministre de l’économie Éric Lombard, pour ramener le déficit de 5,4% du PIB en 2025 à 4,6% l’année prochaine, se ferait donc au détriment des plus précaires, au mépris de la solidarité nationale. Par contre pas question de rétablir l’ISF ! Quand le train de la colère se transforme en train du mépris ! Le 15 avril 2025 fera date longtemps dans notre département. C’est tout d’abord la date d’une formidable mobilisation… Oui, plus de 400 personnes – élus locaux, acteurs économiques, associations de défense des usagers, syndicats – réparties dans 2 trains de la colère, Paris-Orléans-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont, se sont rejoints en gare d’Austerlitz. Intitulée “Tous d’une même voie”, cette cause commune manifeste le ras-le-bol des utilisateurs de ces lignes, qui subissent sans cesse retards chroniques, pannes répétitives ou encore suppressions de train dûs au mauvais état de la voie et d’un matériel roulant à bout de souffle. Le Département de la Haute-Vienne tenait à s’associer à ce mouvement pour rappeler au Gouvernement ses obligations – car il faut toujours rappeler qu’il s’agit de 2 lignes des trains d’équilibre du territoire placées sous l’autorité de l’État - mais aussi solliciter des efforts supplémentaires de modernisation que sont en droit de réclamer les 10 millions d’habitants concernés, tant ils ont été déjà très patients ! Non, les habitantes et habitants de Haute-Vienne ne sont pas des citoyens de seconde zone. Ils paient les mêmes impôts que les autres et méritent des services dignes de ce nom. … Avant de devenir la date d’un rendez-vous manqué ! Insensé, le Ministre n’a pas daigné recevoir lui-même notre délégation composée des maires de Limoges, Clermont-Ferrand, Vichy (également conseiller régional Auvergne Rhône-Alpes), de la première Vice-présidente du Conseil régional Nouvelle-Aquitaine, des Présidents des Départements de Haute-Vienne, Corrèze, Indre, Nièvre, des présidents d’associations de défense des lignes, de la chargée des relations extérieures du groupe Legrand et de son homologue de Michelin (et j’en oublie sûrement). Reçue par des collaborateurs du Ministre, il était prévu de remettre le livre blanc des doléances et revendications des usagers. Mais quelle ne fût pas notre surprise de découvrir la publication d’un communiqué conclusif du Ministre lui-même avant même que la réunion n’ait vraiment commencé ! Quel mépris envers la délégation ! Quelle imposture ! Nous voulions des engagements enfin respectés et des avancées réelles, pas de nouvelles annonces! C’en était trop, alors les élus ont quitté la séance. Mais promis, nous n’en resterons pas là et utiliserons d’autres moyens pour mener à bien notre combat ô combien légitime, pour permettre aux habitants et aux acteurs économiques de nos territoires de se rendre à Paris en moins de 3 heures, dans de bonnes conditions. On nous le doit ! et les élus du groupe PS, APPARENTÉS et CITOYENS.

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