LE DOSSIER 14 Ancré et émancipé, le Festival national de Bellac Depuis 1954, le Festival national de Bellac défend les cultures sur le territoire contre vents et marées. Sous-titré Festival des émancipations depuis 2023, il se partagera à nouveau en 2025 entre spectacles et forum de réflexion. Pour la troisième édition du Festival des émancipations du 2 au 5 juillet prochain, Le Festival national de Bellac conservera le format adopté depuis 2023 par les organisateurs et les adhérents. “ Chaque jour sera dédié à une thématique, explique Thomas Desmaison, directeur du festival et du Théâtre du Cloître. Avant le spectacle du soir, un forum de discussion citoyen auquel participe les artistes aura lieu autour du thème choisi. ” Le 3 juillet, ce sont les thèmes de l’émancipation et du corps qui ont été retenus : émancipation du corps violenté, rejeté, handicapé… Le forum de l’après-midi laissera place à un spectacle théâtral mettant en scène une jeune femme racontant l’émancipation de son corps qu’elle rejette. Le lendemain, les discussions porteront sur l’émancipation et les patrimoines avec une question : comment à partir de ce qui nous entoure et fait partie de notre identité, s’émanciper et s’ouvrir au monde ? Le soir, le conteur Yannick Jaulin proposera un spectacle autour de la mort annoncée de sa langue maternelle. En clôture du festival le 5 juillet, en marge du concert de Ballaké Sissoko et Piers Faccini, une rencontre publique toujours autour de l’émancipation et de la citoyenneté du monde donnera lieu à l’écriture d’un projet culturel de territoire, en collaboration les partenaires publics, La Mégisserie (Saint-Junien) et La Ferme de Villefavard. • “ Le festival est un outil de développement des relations culturelles dans les ruralités ” OUVERTURE TÉMOIGNAGE “ Depuis 70 ans le Festival national de Bellac a essuyé de nombreuses controverses. De ses débuts en 1954 avec l’inauguration de la statue de Jean Giraudoux en présence de grands comédiens français, à son retour à Bellac en 1986 avec une vision de culture plus populaire et après une période d’exil et de résistance entre 1972 et 1986, le festival a vécu plusieurs vies. Depuis 1990, le festival est de plus en plus attendu et aujourd’hui c’est une véritable fête populaire. Dans le même temps, son organisation se professionnalise. Son ancrage dans le milieu rural est aussi une raison de sa longévité. Le festival a trouvé ici des relations de proximité, une attention particulière et cela s’oppose à un conservatisme qui voudrait qu’il n’y ait qu’une seule culture sur le territoire. Tout cela n’est possible que grâce au soutien du Conseil départemental. Sans aide financière, il ne serait pas possible de boucler le budget. Nous travaillons en confiance et nous sentons que les élus départementaux sont réellement convaincus de l’intérêt d’encourager le développement de la vitalité culturelle. ” • THOMAS DESMAISON DIRECTEUR DU FESTIVAL ET DU THÉÂTRE DU CLOÎTRE Du 28 au 31 mai, la 37e édition des Veyracomusies à Veyrac ; du 5 au 9 juin, la 27e édition du festival Graines de Rues à Bessines-sur-Gartempe ; le 7 juin, 8e édition du Festival international de claquettes américaines à Boisseuil ; les 13 et 14 juin, la première édition du festival de danse Z.O.M (Zones d’Occupation Mouvementée) à Vicq-sur-Breuilh. LES FESTIVALS DE DÉBUT D’ÉTÉ À NE PAS MANQUER ! Tous les évènements haut-viennois sont à retrouver sur visitlimousin.com
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