Haute-Vienne le mag n°184 - Janvier 2024

À sa création en 1989, le Syndicat d’aménagement du bassin de la Vienne, avait pour mission d’aménager des équipements à but touristique sur la Vienne, essentiellement en sécurisant les descentes de canoë kayak. Les intercommunalités lui ont par la suite confié de nouvelles compétences. ENVIRONNEMENT Préserver la ressource en eau face au changement climatique INITIATEURS/INITIATIVES Si sa mission originelle perdure, cet établissement public d’aménagement et de gestion de l’eau a évolué face à la nécessité de préserver la ressource en eau. “ Les élus se sont intéressés à la restauration et à l’aménagement des rivières, puis, globalement, à ce qui se passait sur le bassin versant, déterminant pour les équilibres hydrographiques ” indique Yoann Brizard, le directeur. Le syndicat intercommunal, qui regroupe 101 communes, assure la surveillance et la gestion de 3500 kilomètres de rivières, plus de 5300 plans d’eau et 20000 hectares de zones humides. La gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations, compétences obligatoires des intercommunalités, ont été transférées au syndicat, chargé également de l’animation des contrats territoriaux milieux aquatiques (CTMA). “ Nous en pilotons deux : Vienne médiane et ses affluents, et Briance. ” Le Département est signataire de ces deux CTMA et s’implique techniquement et financièrement dans les réflexions et la définition des actions à mener pour préserver la ressource, assurer la continuité écologique ou la préservation des zones humides. Les CTMA permettent également de mobiliser des financements déterminants auprès de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne afin d’améliorer la qualité des milieux aquatiques et de lutter contre les pollutions. VERS PLUS DE RÉSILIENCE Face à la sécheresse et aux risques d’inondation, le syndicat anticipe à travers la mise en place de nombreuses mesures sur son périmètre d’intervention : “ on peut agir sur la ripisylve, végétation installée sur les berges des cours d’eau, et les embâcles, arbres tombés dans les rivières. On mène des opérations tous les ans pour replanter et favoriser la régénération naturelle. ” La protection des berges par la pose de clôtures évite aussi le piétinement du bétail. “ Sur cet aspect, le syndicat aide une trentaine d’agriculteurs par an pour améliorer l’accès du bétail à l’eau, action financée en partie par le Département. ” La renaturation des cours d’eau est importante afin de remettre les petites rivières dans leur lit et limiter ainsi le risque de crue. Enfin, la plantation de haies peut diminuer les ruissellements et favoriser les corridors écologiques. “ Nous avons des financements par les CTMA pour accompagner des agriculteurs, riverains ou collectivités, on peut retirer des drains pour restaurer des zones humides ainsi que des résineux en bord de cours d’eau. Toutes ces actions visent à ralentir le cycle de l’eau afin d’être plus résilient face à la sécheresse et aux inondations.” Un processus nécessaire pour envisager sereinement l’avenir et faire tomber les idées reçues en matière de gestion de l’eau. • 6 + d’infos www.syndicat-bassin-vienne.fr

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